Gérer le risque dans les partenariats
Les risques encourus dans le cadre d’un partenariat pour le développement local décentralisé se situent à plusieurs niveaux, notamment lors de la constitution et/ou pendant l’animation de la vie partenariale. Les déterminants de ces risques et écueils sont le contexte sociopolitique et institutionnel du pays, le système de management public territorial de la zone d’intervention et la volonté des acteurs.
Les risques et écueils majeurs identifiés dans le cadre des projets UNCDF sont les suivants:
Les risques et écueils majeurs identifiés dans le cadre des projets UNCDF sont les suivants:
Mauvaise préparation du partenariat
Le partenariat n’est pas un mariage forcé, c’est un processus exigeant. Dans les zones de forte concentration de partenaires au développement et d’organisations de la société civile, il n’est pas facile de nouer un partenariat mobilisant tous les acteurs institutionnels. Il faut absolument, au démarrage, procéder à un tri pour asseoir le partenariat sur des acteurs crédibles et respectés dans la zone d’intervention. Une carte d’analyse des différents acteurs de la zone d’intervention par l’approche SWAT (forces-faiblesses- opportunités-menaces) est indispensable. Manque de flexibilité
S’engager dans un partenariat c’est se soumettre à une discipline de groupe quelle que soit l’importance des moyens de chaque partie prenante. Le partenariat peut limiter une partie des libertés des parties prenantes par le jeu du contrôle exercé par chaque partenaire. Les procédures de chaque partenaire peuvent constituer un facteur limitant, en dépit de la volonté de coopérer, tout simplement parce que le document de projet n’a pas fait place à l’ouverture nécessaire pour permettre aux équipes de projet de s’engager à fond dans des dynamiques partenariales. |
Implication insuffisante des services déconcentrés de l’État
Quand bien même les services sont pérennes et permettent d'assurer la relève de l’assistance-conseil apportée par les projets, l'implication des partenaires dans la mise en oeuvre des activités des projets de développement local décentralisé est crucial. En effet, les acquis des projets sont parfois faiblement capitalisés et peu valorisés après leur terme. C’est pour éviter cette situation regrettable que les modalités pratiques du partenariat avec les administrations publiques doivent être clarifiées dès la formulation de chaque projet. Lourdeur des procédures de paiement
Le non-paiement à temps des factures aux fournisseurs et prestataires par le Trésor public ou encore les tracasseries pour l’émission des chèques par les services financiers de la mairie fragilisent le partenariat. Dans ces cas de figure, les opérateurs économiques hésitent à poursuivre les chantiers ou à les préfinancer, ce qui se répercute sur la programmation des activités et crée des tensions de trésorerie chez certains partenaires. |