Les recettes UNCDF pour un partenariat réussi
Les recettes gagnantes du partenariat qui se dégagent des expériences d’UNCDF peuvent ainsi se résumer en neuf principes clés tenant lieu de charte de partenariat pour un développement local au service des populations.
Les recettes gagnantes du partenariat qui se dégagent des expériences d’UNCDF peuvent ainsi se résumer en neuf principes clés tenant lieu de charte de partenariat pour un développement local au service des populations.
- Une prescription du partenariat dans les documents fondamentaux de coopération. Les documents de projet, les accords de financement et les manuels de procédures doivent clairement laisser des ouvertures aux plans institutionnel et opérationnel pour toutes les formes de partenariat susceptibles d’être avantageuses dans le cadre d’un programme d’appui au développement local décentralisé.
- Une inscription des programmes et projets à mettre en oeuvre dans la politique nationale du pays. La mise en adéquation des actions de SAN à entreprendre et la politique de décentralisation du pays est indispensable car l’État est le principal garant de la politique nationale d’aménagement du territoire.
- Une vision commune du partenariat. La vision est le grand rêve de réussite en matière de d’amélioration de la SAN et de développement local décentralisé qu’on a en commun avec les autres et pour la réalisation duquel on s’engage à titre individuel, collectif et au plan institutionnel. La vision doit se traduire par un cadre partenarial explicite quant aux défis communs à relever et aux engagements (rôle et responsabilités) de chaque partie prenante.
- Une articulation du montage institutionnel du partenariat avec les institutions et les compétences des collectivités locales. Le partenariat doit veiller à renforcer les capacités de l’institution communale pour lui permettre d’assurer une relève de qualité dans la gestion des affaires publiques locales.
- Une planification locale axée sur la démocratisation à la base. Le partenariat doit viser à apporter des réponses cohérentes et adaptées à l’expression des demandes des populations et non seulement être basé sur ce que les financiers et les partenaires techniques jugent bénéfiques pour les populations. Les relations avec les populations doivent être sous-tendues par l’approche participative et responsabilisante à toutes les phases du cycle du projet. Cette participation passe nécessairement par la mobilisation des ressources locales, en l’occurrence la promotion d’une culture fiscale locale par le paiement des redevances et des taxes permettant de mettre en place, d’entretenir et de renouveler les investissements socio collectifs.
- Une synergie et une complémentarité dans les actions. Le partenariat doit viser un effet de levier et une cohérence de l’offre globale d’appui au développement local ainsi que la répartition harmonieuse de celle-ci. La démarche partenariale doit promouvoir l’intégration des communautés enclavées et des groupes vulnérables, en l’occurrence les femmes, dans le processus de transformation des terroirs pour faire de la collectivité locale un véritable espace de solidarité. Ce partenariat intègre également la coopération entre les collectivités locales voisines
- Une flexibilité des différentes parties prenantes. Chaque partenaire doit faire preuve de compréhension et de respect de l’autre dans les limites de ses prérogatives.
- Une transparence dans la mise en oeuvre des projets communs et un soin attentif à l’image de chaque partenaire. Les actions de communication, les réunions de monitoring, les visites conjointes des réalisations sur le terrain et la bonne traçabilité des actes de chaque partie prenante sont indispensables pour consolider la coopération et lui imprimer une marque de notoriété.
- Une valorisation des potentialités locales et leur bonne gestion. Le renforcement et la valorisation des capacités de la main-d’œuvre locale, la valorisation des potentialités naturelles et des avantages comparatifs aux plans institutionnel, géographique, sociologique, culturel et économique sont des conditions essentielles pour assurer une adhésion durable des communautés à la base aux dynamiques de changement qu’entretient le partenariat pour l’amélioration de leurs conditions d’existence.